Le cyberharcèlement consiste à attaquer une personne en ligne de manière plus ou moins répétée. Cela peut prendre diverses formes : révélation d’images ou de vidéos, insulte, diffamation, etc. Nos modes de socialisation sont bousculés par la technologie et les réseaux sociaux et les jeunes passent beaucoup de temps à construire leur image numérique. Ce temps passé en ligne les rend vulnérable à toutes les formes de cyberviolence. Contrairement au harcèlement classique, dans le cas de la cyberviolence, l’agresseur est désinhibé et la violence est alors décuplée : tout d’abord, il ne peut ressentir de l’empathie pour sa victime puisque la distance empêche de voir sa réaction émotionnelle ; ensuite, l’effet de groupe et l’anonymat des réseaux donnent un pouvoir au cyberharceleur qu’il ne possède pas dans la vie réelle. Les rapports de force sont alors bouleversés et n’importe qui peut devenir cyberharceleur, alors même qu’il n’a pas l’avantage physique, social ou intellectuel. De plus, contrairement au harcèlement traditionnel, le cyberharcèlement n’a aucune limite spatiotemporelle : il peut avoir lieu partout et tout le temps et il est constant dans le temps puisque les messages restent à la vue de tous à tout moment. Le cyberharcèlement se fait donc rarement dans la sphère privée (bien que l’agresseur appartienne bien souvent au cercle social plus ou moins étendu de la victime) et ce caractère public de l’humiliation et de l’attaque atteint particulièrement les jeunes
Les chercheurs, psychologues et parents se mobilisent pour trouver des réponses à un phénomène qui ne cesse de croître et qui touche de plus en plus de jeunes, avec les conséquences que l’on sait. Il existe ainsi des numéros verts, des associations et des sites internet pour aider les adolescents à s’exprimer et à se sortir du cercle vicieux du cyberharcèlement. Il faut penser les outils en accord avec la technologie et adapter les réponses pour que le cyberharcèlement ne devienne pas un obstacle pour le développement des enfants