Le cyberharcèlement des jeunes stagiaires et des alternants est souvent perçu comme un phénomène limité aux sphères personnelles, notamment sur les réseaux sociaux et dans les écoles. Cependant, il s’invite de plus en plus dans le monde du travail, où ces jeunes professionnels, souvent mal préparés à faire face à la pression professionnelle et à un environnement numérique omniprésent, sont exposés à diverses formes de harcèlement en ligne.
Selon une enquête de l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail (ANACT), près de 28 % des jeunes travailleurs affirment avoir déjà été victimes de cyberharcèlement au travail, que ce soit sous forme de messages dégradants, d’exclusion numérique ou d’abus de pouvoir via les outils en ligne.
Qu’est-ce que le cyberharcèlement en milieu professionnel ?
Le cyberharcèlement désigne des actes de violence, répétés et systématiques, via des outils numériques tels que les emails, messageries instantanées ou réseaux sociaux internes. Ces actes incluent :
- Messages insultants ou dénigrants.
- Menaces de manière directe ou subtile.
- Exclusion numérique (ne pas inclure la personne dans les communications importantes).
- Surveillance excessive ou non consentie.
- Dénigrement public via des canaux numériques.
Pourquoi les jeunes stagiaires et alternants sont-ils des cibles privilégiées ?
- Vulnérabilité : Les jeunes stagiaires et alternants sont souvent dans une position vulnérable. N’ayant pas de statut bien établi, ils hésitent souvent à dénoncer des comportements abusifs par peur de compromettre leur avenir professionnel.
- Isolement : Ces jeunes travailleurs, en pleine découverte de l’univers professionnel, peuvent se retrouver isolés dans leur environnement, sans réseau de soutien solide. L’isolement est exacerbé par l’usage intensif des outils numériques.
- Dépendance : Stagiaires et alternants sont souvent en position d’apprentissage. La hiérarchie et les supérieurs peuvent exploiter cette dépendance pour exercer un contrôle abusif via des canaux numériques.
- Inexpérience : La jeunesse et le manque d’expérience des stagiaires et alternants dans le monde du travail font qu’ils ne connaissent pas toujours leurs droits ou les démarches à suivre pour signaler des comportements inappropriés. Cette méconnaissance les expose davantage aux abus, notamment numériques, où les limites peuvent sembler floues.
Impacts du cyberharcèlement sur les jeunes stagiaires et alternants
Les conséquences du cyberharcèlement sur les jeunes travailleurs peuvent être dévastatrices, à la fois sur le plan personnel et professionnel. Elles se manifestent sous plusieurs formes :
Conséquences | Description |
Psychologiques | Anxiété, dépression, perte de confiance en soi. |
Professionnelles | Baisse de productivité, désengagement, absentéisme, départ prématuré. |
Relationnelles | Isolement, difficulté à nouer des relations professionnelles solides. |
Physiques | Fatigue, insomnie, troubles psychosomatiques. |
Comment prévenir et gérer le cyberharcèlement des jeunes en entreprise ?
- Former les jeunes stagiaires et alternants
Les jeunes doivent être formés dès leur arrivée sur le terrain pour reconnaître les signes du cyberharcèlement. Des séances de sensibilisation peuvent être organisées pour leur expliquer les bonnes pratiques d’utilisation des outils numériques.
- Instaurer un environnement de travail bienveillant
Les entreprises doivent établir des politiques strictes contre le cyberharcèlement et encourager une culture d’entreprise bienveillante. Chaque collaborateur doit savoir à qui s’adresser en cas de problème.
- Mettre en place des outils de suivi
L’utilisation de plateformes permettant de suivre les indicateurs de risques psychosociaux (RPS) et la qualité de vie au travail (QVT) est indispensable. Cela permet d’identifier rapidement des situations à risque et de prendre des mesures correctives.
- Encourager la communication ouverte
Les jeunes travailleurs doivent se sentir libres de s’exprimer. Mettre en place un canal anonyme de signalement peut encourager les victimes de cyberharcèlement à se manifester.
Le rôle de DigitalEthique dans la prévention du cyberharcèlement
Face à ces problématiques, DigitalEthique joue un rôle clé dans la prévention du cyberharcèlement, notamment grâce à :
- Des questionnaires personnalisés permettant de recueillir en temps réel les perceptions des employés sur leur bien-être et d’identifier rapidement les signes de cyberharcèlement.
- L’utilisation de réseaux d’inférences pour analyser les réponses et classifier les risques psychosociaux.
- Des outils d’optimisation avancés, basés sur des modèles de machine learning et de deep learning, pour détecter les anomalies et les comportements à risque, même dans des contextes complexes.
- Des plans d’action ciblés pour offrir des solutions adaptées à chaque entreprise, en fonction des résultats des analyses.